Journées du patrimoine
Eglise Saint-Martin – Descriptif
- 21 Décembre 2021
- Français
- 2 Mo
Transcription textuelle
Descriptif de l'église Saint-Martin
Découvrez le patrimoine bâti au travers des divers édifices présents sur la commune.
L’église actuelle de Corsept n’est pas la première église de la commune. Plusieurs constructions se sont succédées au cours des siècles. La découverte de la cuve baptismale carolingienne semble le confirmer.
L’édifice d’aujourd’hui a été édifié sur l’ancienne église Saint-Martin – Saint-Marc datant du début du XVIIIe siècle. Son âge exact est sans doute indiqué par le cadran solaire qui ornait le pignon de la face sud du transept et qui porte la date de 1726.
L’église est un mélange de style roman et gothique.
Sa caractéristique principale est son clocher bas en bulbe ardoisé et en forme de croix latine. Le clocher a été probablement construit de 1804 à 1807 lors de la restauration des églises au lendemain de la Révolution. Ce dernier remplaça vraisemblablement un ancien clocher qui se trouvait à la croisée des nefs (selon une vieille peinture qui se trouvait au château de la Verrie).
De l’extérieur, on dirait une église bretonne, trapue, ramassée sur elle-même pour échapper à l’emprise des vents. Elle est orientée est-ouest, parallèle au cours de la Loire, comme les églises anciennes. Le chœur est à l’Est (Orient) et le clocher à l’Ouest (Occident).
À l’intérieur, on peut remarquer diverses richesses telles que statues, autels, l’ex-voto, une cuve baptismale et une cuve en terre cuite.
L’église a connu plusieurs restaurations. Celle de 1923-1925 a entraîné la suppression des marches et le dallage de l’entrée de l’église fût mis de plain-pied avec la route. Les derniers travaux de restauration ont été réalisés par des paroissiens bénévoles et se sont déroulés de 1992 à 1995.
xxx
Journées du patrimoine
Eglise Saint-Martin – Descriptif
Descriptif de l'église Saint-Martin
Autrefois, à la croisée des chemins, ont été érigées des croix en pierre, que l’on appelle, à tort, « des calvaires ».
La plupart des croix se trouvent aux carrefours, endroits, qui de tout temps, ont été entourés de mystères. Dans les croyances anciennes, on pensait que diables et sorciers se retrouvaient là pour célébrer leurs sabbats. Il fallait se concilier avec ces mauvais génies afin de conjurer leurs effets maléfiques.
C’est pourquoi on élevait aux carrefours des statues, des autels, voire des croix…
Ces petits édifices servaient aussi de repères dans le cadre d’un voyage, à une époque où ils étaient une aventure…
Certaines croix avaient un bénitier creusé dans la table de leur socle, on pouvait donc y lire la messe, surtout, si surélevées, elles servaient d’oratoire. D’autres ont été élevées au lieu même d’un accident, qui avait coûté la vie à quelqu’un.
De nombreuses croix sont présentes sur le territoire de la commune. Ci-contre, la croix à la Fossiais.
Ces croix ont, vraisemblablement, été édifiées ou modifiées, pendant la période tragique de la déchristianisation de la fin du XVIIIe siècle.
Au nom de leur liberté religieuse, les paysans de la région se sont rassemblés contre les révolutionnaires.
Ces croix mystérieuses, expressions de leurs convictions, semblent bien indiquer le lieu des massacres. En effet, huit à dix mille habitants de la région ont perdu la vie dans ces événements tragiques.
L’une de ces croix se trouve, dans le bourg sur un ancien four à pain, au début de la rue des Prés (à proximité de l’église).
Le Pasquiaud est une belle demeure de la fin XVIIIe début XIXe. Elle s’ouvre largement sur l’embouchure de la Loire et les marais.
Appartenant à Louis Affilé, propriétaire de la Corderie de Paimbœuf, le manoir est transmis, en 1848, en héritage à sa petite fille Maria Affilé qui épouse Charles Leroux, homme politique passionné de peinture.
Pendant ses études de droit à Paris, Charles Leroux rencontre Camille Corot. Amoureux de la nature, il aura du plaisir à recevoir ses amis : Camille Corot, Théodore Rousseau, Gustave Doré… au Pasquiaud qui se transformera en « petit Barbizon ». De bon matin, la joyeuse bande ira croquer les paysages corseptins.
En 1977, la municipalité fera l’acquisition de la propriété du Pasquiaud et entamera des travaux de rénovation.
Des bouquets peints sur les murs et attribués à Camille Corot ont été sauvés in extrémis grâce à l’intervention de mesdames Anne et Astrid Mandeville. Madame Anne Mandeville était artiste peintre à Paimbœuf.
Aujourd’hui, le manoir est ouvert à la location.
Le manoir du Greix (XVIIe siècle), ancien château, a été la propriété des ducs de Retz.
La Châtellenie passe par achat aux seigneurs de La Limouzinière qui y amenèrent par mariage les de La Rochefoucault.
La famille de La Touche-Limouzinière, qui était alliée aux familles Cocu de La Fourchadière et de La Rochefoucault-Bayeres, avait son banc clos et son enfeu dans la vieille église de Corsept de style roman.
On retrouve au Greix, comme propriétaires successifs, les familles de La Touche, Lehuédé, Charbonneau de La Blottais, Marion de Procé, Saliou de Kerbriand.
Dernière île sauvage avant l’océan, l’île Saint-Nicolas a accueilli diverses populations.
De 1137 à 1591, elle est occupée par les moines de l’abbaye de Thiron qui y construisent un petit oratoire et la baptise Saint-Nicolas. Elle y accueille les marins des navires en détresse ou douteux dont l’accès est refusé au port de Nantes.
En 1712, elle est désignée par ordonnance royale comme lieu de quarantaine pour accueillir les passagers des vaisseaux venant de l’Europe du Nord ravagé par la peste.
À la révolution, l’île est confisquée aux moines et échoit à la commune de Corsept.
En 1816, un projet de construction d’un lazaret voit le jour, mais faute de crédit, ce dernier est abandonné. Le lazaret est construit à Mindin.
En 1899, l’état décide de vendre l’île aux enchères.
En 1933, l’île est rachetée par un ingénieur des Ponts et Chaussées de Paimboeuf. Décédé la même année, l’île appartient aujourd’hui à ses héritiers.
La pêcherie, officiellement désignée par le nom de “pêcherie fixe sur estacade”, fait partie intégrante du paysage de l’estuaire ligérien et du paysage côtier.
Les premiers ouvrages de ce type apparaissent dans la région vers 1900 et sont souvent la propriété de cadres, commerçants ou entrepreneurs.
À l’époque, le carrelet, filet de pêche suspendu à ces installations et ses accessoires sont démontables. En devenant fixe, la structure de pêche permet de faciliter les manœuvres.
Le nombre de ces constructions se multiplie pendant l’entre-deux-guerres et des cabanes, édifiées sur des plates-formes, viennent compléter l’ensemble.