Chenille processionnaires du pin

Lutte contre les nuisibles

Assurer la surveillance, la prévention et la lutte face à des dangers sanitaires.

Chenilles processionnaires (Thaumetopoea pityocampa)

Comment la reconnaître ?
  • Ces chenilles ont une teinte brun foncé et ponctuée de taches rougeâtres sur la partie supérieure des flancs.
  • Leur ventre est jaune et leur tête noire. Elles passent l’hiver dans des nids tissés sur des branches de pin ou de cèdre.
  • Le mode de procession en file indienne des chenilles est à l’origine de leur nom. Ces insectes doivent donc être combattus et les cocons détruits rapidement si possible.
En quoi sont-elles nuisibles ?
  • Au printemps, lorsque les chenilles descendent des arbres et s’enterrent dans le sol pour former un cocon et se transformer en chrysalide, elles sont redoutables en raison de leur caractère urticant.
  • Lorsqu’elles se sentent agressées, les chenilles projettent des poils microscopiques très irritants pouvant provoquer démangeaisons, œdèmes, irritations oculaires, problèmes respiratoires et allergies.
  • Le contact avec les chenilles s’avère également très dangereux voire mortel pour les animaux domestiques.
Que faire face à ces nuisibles ?
  • Les mésanges sont le principal prédateur de ces chenilles. Vous pouvez favoriser leur présence en installant des nichoirs adaptés dans votre jardin (trou d’ouverture du nichoir à mésanges : entre 28 et 33mm de diamètre).
Comment lutter contre les chenilles processionnaires ?
  • J’ai un nid dans un arbre de mon jardin : la solution la plus efficace et écologique est l’installation d’un collier écopiège. Fixé sur le tronc de votre arbre, il interceptera les chenilles lors de leur descente au printemps. Elles s’y transformeront en chrysalide et vous pourrez ensuite brûler le sac.
  • Je croise une procession de chenilles : la lutte contre les chenilles processionnaires s’effectue en amont de leur descente du pin. Si vous en croisez, surtout ne les approchez pas et assurez-vous que vos animaux domestiques n’entrent pas non plus en contact avec elles.

Il est recommandé de faire effectuer ces travaux par une entreprise spécialisée ou tout au moins de prendre toutes les mesures de sécurité et de protection qui s’imposent.

Moustique tigre (Aedes albopictus)

Comment le reconnaître ?
  • Il mesure moins de 0.5 centimètre (plus petite qu’une pièce d’un centime d’euro).
  • Il est rayé noir et blanc (corps et pattes).
  • Une ligne blanche parcourt sa tête et son thorax.
  • Sa piqûre est douloureuse.
  • Il pique durant la journée (ce n’est pas lui qui vous empêche de dormir la nuit !).
Comment prévenir sa prolifération ?

Les beaux jours s’accompagnent malheureusement du retour des nuisances causés par cet insecte. Les jardins, terrasses et balcons sont ses lieux de prédilection. La lutte contre le moustique tigre est l’affaire de tous !

Privons-le d’eau et adoptons les bons gestes :

    • favoriser les prédateurs naturels (libellules, grenouilles, hirondelles, chauves-souris…) ;
    • nettoyer régulièrement les gouttières ;
    • éliminer à l’intérieur comme à l’extérieur les lieux de ponte en vidant puis retournant seaux, coupelles, vases…
    • installer des pièges à moustiques ;
    • vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et notamment les regards où l’eau peut stagner.
Comment s’en protéger ?
  • Porter des vêtements longs, amples et clairs.
  • Utiliser des répulsifs cutanés en suivant les précautions d’emploi indiquées.
  • Utiliser des moustiquaires.

Si vous pensez avoir observé un moustique tigre près de chez vous, vous pouvez le signaler sur le site national de signalement du moustique.

Frelon asiatique (Vespa velutina)

Comment le reconnaître ?
  • Les frelons à pattes jaunes acclimatés en France appartiennent à la variété nigrithorax, dont la coloration est à dominante brune/noire avec une large bande orange sur l’abdomen et un liseré jaune sur le premier segment.
  • Sa tête vue de face est orange et les pattes sont jaunes aux extrémités.
  • Mesurant environ 25 à 30 mm, il est un peu plus petit que le frelon européen.
Que faire en cas de présence d’un nid sur son terrain ?
  • Appeler un désinsectiseur professionnel.
  • Signaler le nid sur la plateforme de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN).
  • Pour un nid repéré sur la voie publique, avertissez la mairie.
Que faire en cas de piqûre ?

Le frelon asiatique ne perd pas son dard lorsqu’il pique :

    • ôter vos bracelets, colliers et bagues, pour ne pas obstruer la circulation sanguine en cas de gonflement ;
    • en cas de symptômes évoquant un choc allergique (difficultés à respirer, démangeaisons, gonflement du visage, malaise, nausées…), appelez le Samu Centre 15 ou les pompiers (18).

Ragondins (Myocastor coypus) et rat musqué (Ondatra zibethicus)

Comment le reconnaître ?
  • Ce sont deux rongeurs semi-aquatiques, principalement herbivores et sont inféodés à l’ensemble des milieux humides.
  • Ils construisent leur terrier dans les berges (le rat musqué peut faire des huttes).
  • Leur prolificité est légendaire et ils n’ont pas de prédateurs naturels. On ne leur connaît pas de maladies ou de parasites qui affecteraient leur population.
Pourquoi lutter ?

La lutte contre les deux espèces vise à limiter les populations afin de limiter :

    • les dégâts aux cultures riveraines des zones humides colonisées ;
    • les dégradations de voies de circulation ;
    • l’envasement de cours d’eau lié aux déblais des terriers ;
    • les risques d’accidents pour le bétail ou les engins agricoles ;
    • les transmissions de zoonoses à l’homme et à certains animaux d’élevage ;
    • l’impact sur la flore et la faune.

Corsept s’associe depuis de nombreuses années à Polleniz pour lutter contre les espèces nuisibles et organiser les campagnes de lutte.

Polleniz 44 recherche des bénévoles piégeurs de ragondins. Plus d’informations : https://polleniz.fr/

Pie bavarde (Pica pica) - Corneille noire (Corvus corone) - Corbeau freux (Corvus frugilegus)

Que dit la règlementation ?
  • La réglementation encadre les moyens de défense. La liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces classées « susceptibles d’occasionner des dégâts » (Esod) diffèrent selon les départements.
  • Le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde figurent parmi les espèces Esod dans l’arrêté ministériel du 3 juillet 2019 et ce pour trois ans.
  • Mais en fonction des spécificités locales, les préfets décident, à l’échelle de chaque département, si l’ensemble des espèces précitées sont bel et bien « susceptibles d’occasionner des dégâts » sur le territoire, ou si certaines peuvent être écartées de cette liste.
Pourquoi une révision triennale de la règlementation ?
  • Il ne s’agit pas d’éradiquer mais d’intervenir à bon escient. Les corvidés ont un rôle à jouer dans l’écosystème, c’est pourquoi les opérations de lutte collective ne reviennent sur un même périmètre que tous les trois ou quatre ans.
  • Pour obtenir le statut Esod, la présence de l’espèce doit se révéler significative sur le département.
  • Elle doit porter une atteinte significative à l’économie (dont l’activité agricole), à la santé et la sécurité publique, ou encore en raison de son impact sur la faune et la flore.
Pourquoi réguler les corvidés ?
  • Les dégâts de corvidés concernent essentiellement les jeunes semis de maïs.
  • Ils arrachent les plantules à la recherche du grain, retournent les mottes pour y débusquer vers et tipules. Les parcelles touchées peuvent alors nécessiter un  « resemis » partiel ou complet.
  • Ils s’attaquent aussi aux cultures de pois (au semis et durant les semaines qui précèdent la récolte) et de blé dont ils consomment les épis secs ou laiteux en profitant des passages de roues.
  • Ils n’hésitent pas à piller les grains de maïs directement au front d’attaque du silo et ont la fâcheuse manie de percer les bâches d’ensilage ou enrubannés, engendrant des pertes conséquentes.
  • Ils peuvent aussi s’attaquer aux poussins notamment dans les structures d’élevage en plein air.
  • L’accumulation de fientes peut également générer de forts risques sanitaires.
Quel est la méthode de lutte ?
  • Polleniz est l’organisme officiel reconnu Organisme à vocation sanitaire (OVS) dans le domaine du végétal sur l’intégralité du territoire des Pays de la Loire. Il centralise toutes les déclarations d’exploitants qui se sont fait connaître au sein de différents réseaux (DDT, chambre d’agriculture, syndicats agricoles, fédération de chasse…) et dresse une cartographie pour repérer les secteurs les plus impactés.
  • Il organise annuellement une lutte collective par piégeage sur les communes de Loire-Atlantique qui subissent des dégâts les plus importants.