Vieille carte de Corsept

Historique

Corsept est implantée sur une ancienne île de la Loire, entourée de vastes marais. Le fleuve a marqué de son sceau l’histoire de sa population.

L'origine du nom

L’origine du nom Corsept suscite beaucoup d’interrogations : on peut s’attarder sur trois hypothèses.

Les deux premières font référence au paysage : Cors ou Corz (roseau en breton) ou Korzen (l’endroit où se resserre la mer). La troisième évoque l’évangélisation de Saint-Martin de Vertou qui aurait fondé sur ce site sa septième communauté : “Corpus Septimus Martini”.

 

Préhistoire

Les mégalithes (quatre dolmens et cinq menhirs) attestent d’une présence humaine importante dès la période néolithique. Dès cette époque, l’estuaire est la voie de circulation des marchandises transportées sur des pirogues.

 

Antiquité

Les seuls témoignages qui prouvent une occupation humaine lors de cette période sont deux sarcophages qui datent de l’époque mérovingienne. Ils ont été découverts en 1907 au lieu-dit Le Greix (Grez).

 

Moyen-Age

Les premières traces de christianisation datent du IVe siècle. Elle est freinée par des invasions successives : Barbares, Francs, Bretons, Vikings…

Le duc Alain Barbetorte, chassera ces derniers en fédérant les seigneurs. Quatre seigneurs recevront les possessions des Vikings (Mouraudière, Greix, Plessis la Guaine et la Guerche). Ils exerceront les droits de ceux qui ont le pouvoir (impôts, justice, service militaire, etc.).

Au VIe siècle, une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste a été bâtie. Elle sera plus tard dédiée à saint Marc, puis saint Martin.

En 1137, apparaît la première mention écrite de la commune “Corsuito”.

À cette époque, la dernière île sauvage de Loire, Saint-Nicolas, servira de lieu de quarantaine pour les navires remontant le fleuve. Les moines de l’abbaye de Thiron y bâtissent un oratoire. Ils quitteront l’île lors des guerres de religion au XVIIe siècle.

La paroisse de Corsept vit dans la misère sous l’autorité des trois seigneurs après les conflits tels que la guerre de succession de Bretagne, la guerre de 100 ans, la Ligue, les épidémies et les famines, etc..

 

Période moderne

À partir du XVIIe siècle et jusqu’à la fin du XVIIIe, l’assèchement des marais permettra une meilleure production des pâturages et la mise en culture des prés.

À la veille de la révolution, Corsept compte un millier d’habitants pour la plupart laboureurs mais aussi des pêcheurs et des marins. À l’époque, il existe un certain antagonisme entre les deux populations.  Lorsque que le recteur Thomas Lacombe arrive à Corsept, il trouve la paroisse divisée. Il saura régler les conflits et rétablir la paix.  Le cahier de doléances sera rédigé sous son contrôle moral et intellectuel.

Le Corseptin doit travailler dur pour nourrir sa famille. Il est très attaché à sa religion, ses traditions et sa terre. Il s’intéresse davantage à son quotidien qu’à la politique mais il accueille favorablement l’annonce des réformes qui lui apporteraient une vie meilleure.

Durant les XVIIIe et XIXe siècles, le trafic maritime se développe dans l’estuaire de la Loire et Corsept voit la création de son port en 1852. L’activité portuaire s’intensifie jusqu’à l’arrivée du chemin de fer et la construction des routes qui remplacent la batellerie.

 

Période contemporaine

À la fin du XIXe siècle, de grandes fêtes hippiques sont organisées. Devant le succès remporté un hippodrome est construit. Il sera détruit en 1925 lors d’un incendie déclenché par le train reliant Paimboeuf à Mindin.

Cette ligne de chemin de fer est exploitée de 1906 à 1935.

En 1914, Corsept comptait 990 habitants. Au cours de la 1re Guerre mondiale, la commune verra partir 166 hommes mobilisés. Corsept à l’instar de la France vivra alors quatre années de conflits, de mobilisation et de privations.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes occupent la commune en 1940. Les rives de l’estuaire représentent un lieu stratégique idéal pour la construction de blockhaus.

Depuis les années 70, le développement de l’urbanisme a permis à Corsept une augmentation de sa population.

 

 

 

Le blason de la commune

 

A l’issue de la seconde guerre mondiale, alors que Paris fête la Libération, les communes du Pays de Retz, bloquées dans la poche sud de Saint-Nazaire depuis septembre 1944 devront encore attendre neuf mois, le 11mai 1945 avant d’être libérées.

Les vingt-huit communes du Pays de Retz décident d’ériger un monument commémoratif de la Résistance à la Sicaudais. Lors de l’inauguration, le 30 juin 1946, elles défilent en présentant leur bannière respective.

Or Corsept ne dispose pas d’armoiries. Sur proposition de madame Maria Humblot maire de Corsept, le 17 mars 1946, le conseil municipal vote le blason dressé par monsieur Ferrand le 17 mars 1946.

La bannière de Corsept porte” écartelé aux 1 et 4 d’azur à 7 cœurs, aux 2 et 3 de gueules plein; sur C tout de Retz (d’or à la croix de sable” selon le langage héraldique.

Azur désigne le bleu, gueules, le rouge et sable le noir.

 

En 1969, la commune est amenée à simplifier son blason.

Le 27 novembre 1971, un nouveau blason est adopté par le conseil municipal.

L’énoncé est le suivant” D’azur à sept coeurs d’or posés 3-2-1-1

Les 7 cœurs évoquent le nom de la commune, Corpus Septimum, traduit par “le septième corps”, rappelant que Corsept est la septième paroisse des bords de Loire créée par saint Martin de Vertou.

Dans les années 1990, le blason est remplacé par le logo actuel.